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Au cours du mois, le Fonds a délivré une performance négative, légèrement en deçà de son indicateur de référence.
Sur la période, nous avons souffert du repli de nos investissements sur la partie taux et actions.
Sur la partie taux, nous avons été impactés par nos positions sur les taux locaux des pays d’Europe de l’Est (Hongrie, République tchèque).
Notre exposition au crédit a eu une contribution négative, principalement impactée par l’écartement des marges de crédit sur notre sélection de dettes externes émergentes (en devises fortes) à l’image de l’Ukraine, de l’Équateur ou encore de l’Égypte. Cet impact négatif n’a été que partiellement compensé par les protections que nous avons mises en place pour réduire notre exposition à ce marché.
Sur la partie actions, nous avons souffert du repli de nos valeurs asiatiques, notamment taïwanaises (TSMC, Elite), malaisiennes (IHH Healthcare) et chinoises (Beike).
Enfin, sur le front des devises, la forte hausse de l’euro a eu un impact négatif sur notre exposition au dollar américain, même si nous avons conservé une exposition prudente tout au long du mois, ainsi que sur nos positions longues sur le peso colombien et le dollar hongkongais.
Malgré les incertitudes liées aux politiques de Donald Trump, nous restons constructifs sur les actifs émergents, estimant que les valorisations actuelles reflètent un scénario pessimiste. Par ailleurs les politiques de Trump semblent produire l’effet inverse, en profitant aux marchés émergents.
Dans un contexte marqué par l’incertitude économique et politique, et caractérisés par des valorisations de plus en plus tendues sur certains marchés, nous nous attendons à ce que les principales banques centrales poursuivent progressivement leur assouplissement monétaire. Ainsi, nous maintenons un niveau de sensibilité au taux relativement élevé (autour de 500 pb).
Sur les taux, nous privilégions les banques centrales émergentes qui sont en retard sur le cycle, comme le Brésil, qui bénéficie également de taux réels élevés et d’une allocation à certains pays d’Europe de l’Est. Nous avons également des positions sur les taux réels aux États-Unis, car les données économiques dans un contexte d’imposition des droits de douane indiquent un ralentissement de l’économie.
Sur le crédit, nous voyons des opportunités parmi les titres à haut rendement, comme la Côte d’Ivoire et la Colombie, qui présente une source de portage attrayante. En revanche, nous sommes prudents en raison des valorisations élevées et conservons un niveau conséquent de couverture sur l’iTraxx Xover.
Nous restons constructifs sur la Chine, compte tenu du changement de perception. Les progrès technologiques, notamment en matière d’IA et de productivité, devraient stimuler davantage l’économie.
Nous gardons une allocation importante à l’Inde où les perspectives à long terme restent prometteuses (forte croissance, stabilité politique) malgré la faiblesse récente. Confortés par notre récent voyage en Inde, nous avons profité de la baisse des marchés pour renforcer nos positions, tout comme sur notre portefeuille latino-américain.
En ce qui concerne les devises, nous conservons une exposition importante à l’euro. Au contraire, nous avons une allocation relativement faible au dollar américain et une exposition limitée aux devises des pays émergents (BRL, CLP, PLN, CZK, HUF).
Obligations | 62 % |
Actions | 37.5 % |
Liquidités, emplois de trésorerie et opérations sur dérivés | 0.6 % |
Notre objectif est de réunir nos meilleures idées d'investissement sur les marchés émergents au sein d'un seul et même Fonds.
Environnement de marché
La principale annonce du mois est venue du Parlement allemand qui a adopté une réforme de sa politique de frein à l’endettement afin d’augmenter ses dépenses militaires tout en validant la création d’un fonds d’infrastructure de 500 milliards d’euros.
Aux États-Unis, les statistiques ont été mitigées avec une déception sur les indicateurs avancés qui reflètent des perspectives de croissance moins dynamiques et d’inflation plus vigoureuses.
Les statistiques économiques américaines demeurent en revanche robustes avec une forte consommation des ménages et des entreprises en amont de l’implémentation des droits de douane.
L’inflation sous-jacente s’est inscrite en légère baisse des deux côtés de l’Atlantique à fin février, pointant désormais à +2,6% en zone euro et +3,1% outre-Atlantique.
Le changement de doctrine de la politique budgétaire allemande a résulté en un choc de taux massif, comme l’illustre la hausse de +33 points de base du taux à 10 ans germanique, au contraire de son homologue états-unien qui est resté stable eu égard aux incertitudes pesant sur la croissance.
Sur le front des émergents, les marchés d’actions tout comme les marchés obligataires émergents se sont repliés, avec un écartement des spreads de crédit.
Sur le front des devises, l’euro s’est fortement apprécié par rapport au dollar, le marché anticipant un impact négatif des droits de douane sur la croissance américaine, ce qui se traduit par un différentiel de croissance économique favorable à l’Europe. La faiblesse du dollar a profité à certaines devises émergentes.